À l'origine du travail : un défaut, une perte, un manque...

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Il apparaît ainsi dans un premier temps que le travail est le moyen de gagner une survie sans cesse menacée, procédant de la nécessité vitale de combler un manque, qui se manifeste sous plusieurs aspects :

  • l'immortalité fait défaut à l'homme, de telle sorte que sa survie doit quotidiennement se gagner en se nourrissant ;
  • la nature n'offre pas de quoi combler ce manque : l'homme doit la cultiver afin de "gagner son pain" ;
  • les animaux sont naturellement dotés d'attributs qui leur permettent la chasse, quand à d'autres la nature offre la cueillette, alors que les hommes doivent fabriquer des armes pour attaquer leurs proies, et des outils ou ustensiles pour les consommer ;
  • l'environnement dans lequel les hommes évoluent constitue une menace pour leur survie (intempéries, températures, prédateurs), et la nature ne les a dotés ni de carapace, ni d'écailles, ni d'épaisse fourrure entourant une épaisse couche de graisse, si bien qu'il doivent se confectionner artificiellement habitat et vêtements ;
  • quand ce manque n'est pas manifeste par comparaison avec les autres espèces, il l'est au regard d'une condition d'immortel (les dieux grecs, le Paradis perdu) ;
  • c'est en ce sens qu'il œuvre à la survie individuelle en produisant et confectionnant de quoi nourrir, abriter et protéger, et à la survie de l'espèce, par l'enfantement ;
  • avec cette caractéristique commune qu'il demande au corps de fournir des efforts ce qui le fatigue, et s'identifie ainsi à sa pénibilité : fatigue et peine en seraient alors le prix à payer. 

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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